Le tome 2 voit la naissance de Siegfried et la mort de sa mère, qui meurt en couches. Le nain Mime, respectant les dernières volontés de Sieglinde, va élever l'enfant. Mais il va aussi si attacher très fort, lui cachant le secret de sa naissance, ses illustres origines et la prédiction qu'il sera un grand héros s'il venge la mort de son père.
C'est une fois devenu un beau jeune homme qui fait tourner la tête des Lorelei, que Siegried s'interroge sur ses origines. Il se rend bien compte qu'il n'a pas de mère alors que tout animal dans la nature en a une et que son apparence diffère en tout point de celle de Mime. Ce dernier va alors tout lui révéler.
Mais à peine ce secret découvert, un homme surgit de nul part, portant un uniforme nazi et un fusil, abbat froidement Mime [représenté par un dragon dans l'histoire originale]. En fuyant, et après s'être emparé de l'Anneau des Nibelungen, cet homme mystérieux et cruel bouscule Siegried qui fera le lien, un peu plus tard entre la mort de Mime et cet homme. Il jure de chercher partout cet homme, de le retrouver et de le tuer pour venger la mort de son père, Mime (oui, vous avez bien lu).
Dans la terrible bataille qui va l'opposer au nazi, il croise sur le chemin, une belle endormie protégée par un rocher ardent. Ce n'est autre que Brünnhilde, cachée au fond d'une grotte que protège inlassablement Loge des intrusions. Mais contre l'épée Nothung reçu en héritage de son père (et forgé par le Dieu Wotan lui-même), Loge ne peut rien et Siegfried découvre la Walkyrie déchue.
Il en tombe perdument amoureux et cela est réciproque [cf. les paroles de Wotan et la prophétie de Brünnhilde !]. Seul le coeur de Loge pleure. Les deux amants se jurent fidélité et Siegfried promet de revenir chercher sa belle épousée sur l'oreiller dès qu'il aura venger la mort de son père.
On notera toutefois que l'amour de Siegfried est bien fragile avec des phrases comme "ma mère devait lui ressembler [à Brünnhilde]" ou "je ne serai plus jamais seul".
La véritable histoire...
La deuxième journée est centrée sur le personnage de Siegfried, fils de Siegmund et de Sieglinde, mais aussi sur la lutte entre Wotan, devenu le voyageur, et Alberich au sujet de l'anneau. Le nain Mime, frère d'Alberich, a élevé Siegfried afin qu'il tue le géant Fafner transformé en dragon et lui conquière ainsi l'anneau [IKEDA donne les traits d'Adolf Hitler au Dragon et fait jouer un autre rôle à Mime] ; en effet, l'adolescent ne sait pas ce qu'est la peur, il l'envoie donc auprès du dragon afin que celui-ci « l'instruise ».
Grâce à l'épée de son père reforgée, Notung, Siegfried tue Fafner et s'approprie le trésor et l'anneau sans en comprendre la signification. Après s'être débarrassé de Mime qui cherchait à l'empoisonner, et instruit par l'oiseau de la forêt [ce passage n'existe pas dans l'oeuvre d'IKEDA où elle dépend Mime comme la figure paternelle bienveillante jusqu'au bout en opposition à celle de Wotan, le traitre à sa famille], Siegfried, qui ne connaît toujours pas la peur, part à la recherche de la « vierge qui dort », qui n'est autre que Brünnhilde.
En chemin, il se heurte violemment à « Wotan-voyageur ». Celui-ci prétend lui barrer la route ; il ne supporte pas d'être dépassé par son insolent petit-fils. D'un coup d'épée, Siegfried fait voler en éclats la lance du dieu, symbole de son pouvoir. Wotan est brisé, ses lois détruites par l'homme véritablement libre. Siegfried éveille Brünnhilde et devient son époux.