Résumé
Charlotte de Polignac est désespérée à l'idée que sa mère veuille la marier au vieux et vicieux Duc de Guiche de 53 ans (elle en a 11) ce qui, par cette union, assurerait fortune et gloire à la maison Polignac.
La jeune fille confie son désarroi à celui qu'elle aime de tout son coeur à savoir Oscar qui est impuissant. Quant à André, il a élucidé le nom de la vraie mère de Rosalie qui n'est autre que Mme de Polignac en personne ! Pour Rosalie le temps de la vengeance a sonné car dans son coeur sa vraie mère restera toujours Nicole Lamorielle et personne d'autre. Après avoir dérobé un pistolet à Oscar, Rosalie prend en embuscade le carrosse de la Polignac qui revenait d'un souper, bien décidée à abattre cette femme. Oscar arrive à temps et révèle à la comtesse que Rosalie est sa fille naturelle. Horrifiée par l'homme qu'elle doit épouser, et après un nouvel assaut du Duc à un bal, Charlotte met fin à ses jours entre folie et lucidité en se jetant du haut des toits de Versailles.
Incohérences
Panorama du mur où sont exposé les armes à feu des Jarjayes. Le pistolet est d'abord suspendu gueule tourné vers la droite, puis montré en gros plan gueule tourné vers la gauche.
Au bal, on annonce l'entrée du comte de Fersen, puis du Baron et de la Baronne de ... Bouse en Brie :-) (mais ce n'est pas dans le manga)
Infos
Le suicide : le suicide était interdit par la Bible (la vie vient de Dieu et elle lui appartient, on doit donc prendre soin de celle-ci) et donc honni à cette époque (pas d'enterrement chrétien possible, donc un à la va vite sans cortège ni messe). La réputation de la famille était salie.
Or, il semble qu'à la fin du XVIIIe siècle, le suicide sort du tabou. En 1721, un certain nombre de personnes, dont celles issues de la noblesse, se donnent la mort après la banqueroute de la Compagnie des Indes (cf. le Livre de Françoise de Chandernagor "L'enfant des Lumières").
Jean-François PAROT, dans son livre "L'Enquête russe" (l'hsitoire se déroule en 1782 et porte sur les aventures du Commissaire Le Floch/Marquis de Ranreuil) évoque aussi le suicide comme suit :
" Mais les suicides deviennent si fréquents que seuls désormais les cas extraordinaires sont relevés! [...] Les vieilles coutumes ayant été abandonnées, on ne poursuit plus les suicidés jadis promenés ignomineusement sur des claies. Cela dissuadait d'y recourrir".
On notera au passage le rabat-joie qu'est Girodelle qui rappelle à l'étiquette Oscar (un peu éméchée?) : "Est-il bien scéant de quitter le bal à cette heure?"