Le monde de Lady Oscar
Le monde de Lady Oscar

Très Cher Frère

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« Très cher frère » est un manga que Riyoko IKEDA écrit après « Versailles no bara » (Lady Oscar). Le décor change : nous sommes au Japon, dans les temps modernes (mais comprendre par là en en 1975, la période dans laquelle elle compose ce manga). Elle n’a pas écrit un pâle manga en berne d’inspiration, bien au contraire.

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Certains thèmes sont toujours présents : des sentiments amoureux inavoués ou inavouables, des destins contrariés, l’ambigüité des sexes, la solitude, le carcan familial et les intrigues de « cour » - ici le Club des Roses dit « Sorority » qui est intraduisible en français. Soror est la sœur en latin. C’est donc le Club de la « Fraternité » féminine (sic dans le manga) et cela  a son importance dans tout ce qui va se jouer par la suite (un club en vase clos où les relations familiales vont se jouer et se rejouer jusqu’à la dissolution du Club, ce qui marque un nouveau départ pour chacun dont la mort, le mariage…).

 

D’autres thèmes sont plus spécifiques : le suicide (même si Charlotte se suicide dans Lady Oscar, il n’a pas la même résonnance ici. Rei est dans une démarche de destruction d’elle-même), la complexité du lien familial, le tabou et le désastre du divorce, et surtout les liens fraternels. « Très cher frère » est axé sur le thème de l’amour destructeur alors que Lady Oscar est plutôt sur le thème de l’amour impossible et tragique.

 

Les relations incestuelles (l’inceste symbolique, sans passage à l’acte et non pensé comme tel d’ailleurs) sont très présentes sans pourtant choquer (voir aussi l'anime Koi Kaze sur ce thème ainsi que "Sakura Kyo" de Riyoko similaire sur cet aspect et surtout "Promesse brisée", un des Gaiden de La Fenêtre d'Orphée). On comprend Rei qui n’a jamais eu de place et qui fut, finalement, rejetée. On comprend moins Fukiko et son amour secret pour son frère mais Riyoko ne s’étendra pas sur ce personnage, préférant la relation Fukiko-Rei.

 

Thèmes partagés avec Lady Oscar :

 

- « Le souffle : la mort symbolique »

- « L’ambigüité de l’amour entre même sexe »

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