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De son prénom Jeanne de Valois-Saint-Rémy née le 22 juillet 1756, et dont sa généalogie royale est attestée. Après la ruine définitive de la baronnie, la famille s'installe à Boulogne d'où ils se feront chassé pour impayés. Obligées de mendier, Jeanne et sa soeur sont pourtant recueillies par une vieille dame noble, Madame de Boulainvilliers, qui leur donne une éducation aristocratique. Mais Jeanne s'enfuie, et revient auprès d'elle dès que le besoin d'argent se fait urgent. Elle s'illustre dans l'affaire du Collier de la Reine qu'elle a fomenté.
Similitudes
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Différences
- Sa soeur ne s'appelle pas normalement Rosalie mais Marie Anne (née le 2/10/1757).
Les deux soeurs ont été recueillies et non pas simplement Jeanne, cependant Marie Anne est restée dans l'ombre.
- Jeanne, loin de la jeune femme qui porte la bague de sa mère au doigt et qui est soulagé de savoir que Rosalie, sa chère soeur, ne l'a pas trahie, ne s'est jamais soucié d'aucun des membres de sa famille.
- Jeanne n'a pas tué sa « bienfaitrice » puisqu'elle l'a exploité jusqu'au bout, mais personne ne sait si c'est en la maintenant dans un climat de peur ou en revenant et jouant la comédie d'une gentille jeune fille. (Je penche pour la 1ère hypothèse)
- Elle se marie à un policier militaire et non à un soldat de la Garde Royale.
- Sa première aide ne fut pas Nicolas de la Motte comme le montre le DA, mais l'aventurier Cagliostro.
Jamais elle n'aurait porté une bague ou un quelconque objet venant de sa mère qu'elle haïssait, la rendant responsable de la déchéance de la famille.
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Quelques traits de caractère
Jeanne est la méchante par excellence, surtout dans la première partie réalisée par Nagahama, où ambitieuse, orgueilleuse, elle n'hésite pas à écarter sa soeur de misère, et battre puis tuer sa bienfaitrice, comme une vengeance symbolique sur le monde de la noblesse.
Pourtant Jeanne est une femme écorchée vive, une femme qui, à l'inverse de Rosalie qui a tout reçu sans donner d'elle même (la protection d'Oscar, puis celle de Bernard, etc.), a voulu par elle-même réussir, s'élever de la boue à la puissance et surtout recevoir de la reconnaissance. Et sa haine et sa patience machiavelique sont guidées, oui par l'appat du gain, mais surtout par ce besoin de reconnaissance. Mme de Boulainvillers les a prise toutes deux par pitié, Jeanne ne pouvait l'accepter intérieurement, c'est pourquoi elle n'a eut aucun scrupule, comme elle n'a eut aucun scrupule à entacher la royauté du plus beau scandale de l'époque, cette même société qui l'a méprisée et réduite à rien.
D'une mère qu'elle ne connaît pas, elle porte la bague comme un illusoire réconfort, quelqu'un, parce qu'il est mort a peut-être pu l'aimer, mais en tout cas n'as pu l'a haïr ou la mépriser. De Rosalie, elle ne retiendra que l'image d'une soeur qui toujours l'a aimé et l'a démontrer en gardant son secret, cette soeur que elle, Jeanne, avait si bien écarter de son chemin et de son esprit. D'ailleurs cette lettre dans laquelle elle se dévoile et lui donne le lieu où elle se cache est un défi, mais aussi un appel caché : Jeanne cherche, même si c'est la fin, ce qui réellement aurait dû compter pour elle, elle évalue tout ce qu'elle a gaché.
Enfin, Nicolas, bon bougre mais faible de caractère, Jeanne ne l'a pas aimé au sens plein du terme, mais elle avait assez d'estime, d'affection voire même de "reconnaissance" pour son dévouement aveugle. Quand elle le tue, elle lui parle comme à un enfant à qui on explique une chose capitale pour son bien, comme une mère à son enfant.
Son suicide est le résultat de tout ce qu'elle a évalué : ni la société ni la haine qu'elle lui a voué jusqu'au bout n'a pu lui apporter la paix et le bonheur qu'elle cherchait, seule les pensées et les souvenir se rattachant à sa famille ont formé comme un appel au secours dérisoire.
Petit plus
Cf. le Collier de la Reine d'Alexandre Dumas
Jeanne de la Motte Valois, Mémoires justificatifs de la comtesse de Valois, 1788