Le monde de Lady Oscar
Le monde de Lady Oscar

La moralité au siècle des Lumières

 

Oscar qui souhaite être la femme officielle d'André (dans le manga) et non vivre comme amant/maîtresse reste une exception parmi la noblesse de son époque. Les moeurs se relâchent, et prendre un amant c'est prendre du bon temps et de l'avance sur l'échiquier.

 

L'amour est essentiellement une question de stratégie économique, politique et sociale, et non une affaire de coeur. C'est le sujet principal du livre "Les Liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos. La "Princesse de Clèves" de Mme La Fayette en est un autre exemple : La Princesse et le Duc de Nemours ne pourront s'aimer librement, quand bien même il n'est pas marié et qu'elle est veuve. En contrepied, nous pouvons citer "La Nouvelle Héloïse" de Rousseau, très à la mode à l'époque dont la conclusion est qu'une femme mariée trouvera plus de bonheur a satisfaire son mari que son amant mais tout le monde s'extasie sur l'amour adultère (mais chaste) entre Julie et Saint-Preux.

 

Marie-Antoinette, une fois ses enfants nés et un héritier assuré à la Couronne c'est-à-dire son devoir accompli, s'est rapprochée de Fersen. Durant la Terreur, le Comte de Provence, frère du Roi Louis XVI essaiera même de faire reconnaître devant le Tribunal la bâtardise de Louis XVII, arguant que son père ne fut pas le Roi mais Fersen.

 

La moralité n'avait plus de contenu réel chez la noblesse de la fin du 18e siècle  alors qu'elle se rigidifiait chez la Bourgeoisie.

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