Effacée, oui et non car c'est le dessin animé qui l’a effacé au profit de
grand-Mère qui joue à elle seule les deux rôles de mère et de femme de chambre/nourrice. Bien au contraire, dans le manga, Riyoko Ikeda accorde au personnage de Mme de Jarjayes un certain
relief, non par elle même directement mais plutôt par les sentiments d’Oscar à son endroit. Oscar a toujours eu des propos très tendres et très doux pour sa mère. C’est la seule d’ailleurs.
N.B.: Je ne commencerai pas par des images de la naissance d'Oscar puisque Mme de Jarjayes n'apparaît pas ! Le bébé est déjà dans le couffin et Madame de Jarjayes aux oubliettes...
Pourtant, cette phrase ci-dessus est une voix intérieure d'Oscar.
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Tels sont les propos d'Oscar suite à sa première rencontre et donc premières impressions sur Madame de Polignac. Sa mère est absente du décor et pourtant la première comparaison au sujet de la douceur, du caractère agréable et rafraîchissant est : "elle ressemble un peu à ma mère...". Oscar fait de sa mère son point de référence féminin. Pour peu, on pourrait presque dire qu'elle représente la femme idéale pour Oscar.
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Suite à l'évanouissement de Madame de Jarjayes au château de Versailles, Oscar est immédiatement prévenue. Madame de Jarjayes à l'autorisation royale d'aller prendre
un peu de repos dans ses terres.
" Mère, si vous rentrez à la maison... je vous accompagne et resterai le temps qu'il faudra"
Oscar, pourtant en service au sein de la Garde Royale, est prête à demander un congé pour suivre sa mère. Elle se soucie sincèrement du bien être de sa mère et la protège avec ambiguïté : elle a la
spontanéité et le souci d'une fille dans ce cas-ci..
Après avoir tenue tête aux soldats des Gardes Françaises lors de sa prise de commandement, Oscar craque en coulisses. Les Gardes savaient très bien que leur beau colonel était une femme et ils l'ont ligotée pour la violée en guise de bienvenue ! André est intervenu à temps.
"Mère...Mère...Mère..."
Comme un cri d'enfant apeuré et désemparé, Oscar a bout appelle l'amour et le réconfort de sa mère. Sa condition masculine imposée éclate mais Oscar n'en a pas encore conscience. Dans ce
moment critique, c'est l'image de sa mère qui lui vient en premier comme rempart (et non son père ou André ou même Grand-Mère ).
Une nouvelle fois perdue, après la demande en mariage de Girodelle (qui l'a fait rire au début avant qu'elle n'apprenne que son père avait donné son accord). Perdue
avec elle même, elle se bat contre son amour féminin pour Fersen, et voilà qu'on veut tout lui faire quitter son univers qu'on lui a imposé pendant des années sans son avis.
C'est encore auprès de sa mère qu'Oscar éclate en sanglot et laisse transparaître son désespoir. C'est là qu'elle va chercher aussi un réconfort et non comme on pourrait le penser une explication.
Elle crie simplement tout ce qu'elle a sur le coeur mais jamais elle ne demande pourquoi. (En même temps, dans la culture japonaise, on ne demande jamais pourquoi).
Dans les pages qui suivent, Madame de Jarjayes avec calme et tendresse lui explique la décision du Général de Jarjayes en s'incluant dans cette décision (bien qu'elle n'ai rien à dire) en disant
"nous" ou "les parents". Elle ne charge pas de reproches le Général, mais tente d'apaiser Oscar en lui démontrant que son père s'inquiète sincèrement pour elle et tente de la protéger d'une
probable révolution par ce mariage.
Autant la communication est absente entre Oscar et son père, autant elle est profonde et maternelle avec sa Mère.
Seule avec sa mère, et de tout temps, Oscar s'est comportée comme une fille et ce sont bien dès le début des relations Mère-Fille qui sont à l'oeuvre. Mais c'est peut-être aussi que
Madame de Jarjayes est l'une des rares personnes à l'avoir TOUJOURS considérée comme sa fille et aimée comme telle !